La commissaire sera bien entourée de morts.
Ce qu'il y a de beau, mais aussi d'épuisant, dans le métier d'écrivain, c'est qu'on vit toujours un ouvrage à l'avance. À peine le recueil "Tous ensemble, mais sans plus" était-il terminé que j'étais déjà revenu au clavier pour préparer le prochain livre.
Ce sera un roman policier : une nouvelle enquête de la commissaire Viviane Lancier.
On parle parfois, dans les critiques de la presse comme dans les blogs, du mauvais caractère de la commissaire. Je la trouve au contraire de très bonne composition pour accepter ainsi d'être embarquée dans des affaires de plus en plus affreuses, en compagnie d'hommes beaucoup trop beaux pour elles.
L'enquête dans laquelle je la plonge actuellement déborde de morts, plus glauques les unes que les autres. Pour la changer de l'île de Rhodes, je l'ai expédiée dans la profonde Bretagne. Je l'ai surtout expédiée dans une société trop huppée pour elle.
Si j'étais elle, je repartirais à mon bureau de la D.P.J. Et non, pour ne pas arranger les choses, on ne dit plus LA D.P.J., mais on dit LE D.P.J. De brillants technocrates sont passés par là.
En revanche, je vous rassure : on dit toujours LA commissaire. D'ailleurs elle appelle : j'y retourne.
