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 Écrire pour être écouté
  L'aventure de la radio a commencé grâce à une de mes nouvelles qui traînait sur internet : une productrice de Radio-France la découvre, puis lit La Diablada, m'appelle et me demande si je me sens capable d'écrire des nouvelles en format court (6.000 signes) pour l'émission Les Petits Polars (diffusion à minuit sur tout le réseau France-Bleu).

- " Désolé, je n'écris pas de nouvelles policières.
- Et des nouvelles noires ?
- Du noir, oui, mais du noir pince-sans-rire, du noir qui se moque du noir.
- C'est exactement ce qu'il me faut ! "

  J'écris pour elle l'horrible histoire d'une vieille dame mélomane demandant à être opérée au son de La Traviata. Durant l'opération, le CD s'enraie et le chirurgien et son assistante continuent à opérer en chantant, pour remplacer ténor et soprano. L'opération est un désastre, la vieille dame meurt, mais les chirurgiens sont applaudis par l'équipe du bloc pour leur interprétation du grand air de "Libiamo". Ainsi commença la saga des Petits Polars avec la très chère C.K., une productrice de talent, sachant gentiment mais fermement pousser ses auteurs dans leurs retranchements. J'ai même fini par écrire pour elle de vraies nouvelles policières.

   L'émission a pris fin, et j'ai continué avec les émissions qui lui ont succédé : Un soir, une histoire puis Les petites histoires.

 Est-ce que les textes écrits pour la radio sont de la littérature ? demandent les esprits soupçonneux. Oui, mais comme au théâtre, ils sont faits pour être entendus, et non pour être lus : il n'y a, pour l'auditeur, pas de retour possible en arrière, ni d'arrêt sur mots. Il lui faut moins d'effets littéraires, des phrases plus fluides. Une plus grande clarté d'expression. La radio, finalement, est une excellente école de littérature.

  Il est d'ailleurs intéressant de noter que plusieurs de ces textes sont ensuite devenus de pures nouvelles littéraires "écrites" et publiées après remaniements.

  La radio a un autre avantage plus prosaïque : les textes sont très correctement payés, puis repayés en cas de re-diffusion. La SACD a été pour moi, pendant les années de vaches maigres, une sorte d'oncle du Koweit qui revenait régulièrement me verser des étrennes, des primes, des rappels. La radio est une littérature qui nourrit son homme. C'est grâce à la radio que je suis entré dans le petit monde des écrivains professionnels.

  La radio a aussi ses aléas : j'ai toujours en stock trois longs textes pour radio (50 minutes et 100 minutes), écrits pour une autre émission : ils me sont finalement restés sur les bras, après plus de deux mois de travail. Avis aux amateurs.

  J'ai ainsi écrit près de soixante-dix nouvelles diffusées en radio (et je reste prêt à en écrire d'autres, format court ou long).
L A   R A D I O